C’est lundi, c’est le jour de l’atelier d’écriture de Leiloona, avec cette photographie, comment dire… vertigineuse !
Je vous livre ici ma 9e participation. Bon début de semaine à tous et toutes !
Assise au bord de l’allée de circulation, Emma observe la porte, à l’autre bout du wagon. Elle ne sait pas si elle a été suivie, alors qu’elle montait à bord de ce train de province, pour semer les flics.
Son regard circule d’un passager à un autre, elle observe chacun d’eux, se demandant s’ils sont des personnes lambda, ou si, quelque part, un flic en civil compte s’élancer dès le moindre moment d’inattention pour l’intercepter. Le train file en direction de la Normandie : Mantes-la-Jolie, Vernon, Gaillon-Aubevoye…
Sur ses genoux, un sac à dos, contenant du liquide, beaucoup de liquide. Un sac qu’il ne faut pas perdre, au risque de le payer de sa vie. Difficile de le garder sur soi sans avoir l’envie de le serrer dans ses bras, très fort, pour être sûre de ne pas le perdre…
La porte s’ouvre au bout du wagon, laissant passer un homme d’une quarantaine d’années. D’un regard froid, il balaie l’ensemble des passagers, examinant chacun d’eux. Le train ralentit, Val-de-Reuil n’est plus très loin. La gorge d’Emma se noue, il faut fuir. C’est sûr, il la recherche, elle. Elle se lève le plus tranquillement possible, alors qu’elle a les nerfs à vif, pour se rendre à la porte du wagon, tout au bout. Et d’un geste vif, elle déclenche le système d’ouverture d’urgence. La porte lâche, et le paysage défile devant ses yeux, trop vite encore…
« – Là tu vois, c’est moi, juste là ! » s’exclame Mélanie en faisant un arrêt sur image.
– Tu déconnes, ça fait une heure que je regarde ce navet pour voir… tes pieds ! », s’esclaffe David, plié en deux sur le futon, devant la télévision de sa copine cascadeuse.
– Oui mais je suis quand même la doublure de Laetitia Milot, ce n’est pas rien dans un C.V. nan ? J’ai sauté du wagon à sa place quand même ! Et même s’ils accentuent la vitesse avec les effets spéciaux, je te garantis que ça secoue.
Elle frappe d’une pichenette l’épaule de son ami, vexée. Elle était quand même difficile cette scène, quand on débute dans le cinéma comme doublure… Dépitée, elle relance le téléfilm, pour voir le final de sa chute dans des buissons. Qu’il y aille lui, dans ces buissons truffés d’épines, il verra si ça se fait tout seul.
J’adore ce texte, très original !
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Merci 😊
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J’aime le décalage… Merci madame la cascadeuse !!
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Merci pour ton regard sur le texte 🙂
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Bien vu! Chouette texte.
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Merci à toi !
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Ah oui ! Bien vu ! Belle idée, originale et bien menée. J’aime le suspens presque oppressant du début et la chute beaucoup plus « légère ». Merci pour cette agréable lecture !
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Merci pour ta lecture de ce texte. Belle journée à toi !
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Alors on est dans un vrai scénario : c’est la traque, moi aussi j’aurais serré les billets très fort, … jusqu’à la marche de ce train, trop fort ! dis donc il n’est pas très objectif le copain !
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peut-être un peu taquin sur les bords 🙂
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Toute la partie du scénario j’ai aimé comme si j’y étais. Après le copain, il m’agace trop, il faut qu’elle le quitte…
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Un petit rabat-joie comme on peut en connaître, tu es bien expéditive 🙂
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Une belle chute inattendue ! Bravo !
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Merci 😊
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