Hôtel Waldheim, de François Vallejo

À l’entendre, j’étais très fort, à seize ans, pour tout effacer, et ça continue. Pourtant, à force de déblatérer sans réfléchir, j’ai commencé à lui prouver et à me prouver que je me suis fourré dans de drôles de situations. Si quelqu’un m’avait dit hier : tu t’es comporté comme le pire voyeur, pour surprendre un couple dans son lit, je ne l’aurais pas cru. C’est revenu tout seul, devant cette fille dans son fauteuil. Je sentais son souffle sur ma peau, incroyable ce qu’elle m’insuffle. Presque malgré moi, j’ai reconstitué la scène oubliée. Et d’autres. Elle va finir par me convaincre que je lui cache quelque chose. Que je me cache quelque chose ?
Comme l’impression de rencontrer un inconnu qui s’appellerait Jeff Valdera. Et dans le genre inconnu, elle se pose là aussi, avec ses questions insistantes…

Lors de ses séjours avec sa tante à Davos, à l’hôtel Waldheim, l’adolescent Jeff Valdera n’aurait-il été qu’un pion sur un échiquier où s’affrontaient l’Est et l’Ouest au temps de la guerre froide ?


Depuis la fin août, mes lectures sont principalement tournées vers la rentrée littéraire et ses nombreuses sorties. Des lectures qui, pour la plupart, ont un lien avec les rencontres dans la librairie de ma ville. Et je peux vous dire qu’il y a du monde !

Par eux, François Vallejo était de passage il y a quelques jours avec ce roman, Hôtel Waldheim. Si sa bibliographie commence à être bien conséquente, c’est un auteur que je n’avais encore jamais lu. L’arrivée au bureau de ce roman en service presse m’en a donné l’occasion.

Lecture galère

Un roman particulier, qui m’a donné du fil à retordre par son style, son histoire et ses personnages. Pas une mince affaire en gros ! Je me suis vite retrouvée comme désarçonnée par la style d’écriture et notamment ce récit à la première personne, dans la peau du personnage principal, Jeff Valdera, qui doit retrouver des souvenirs de vacances durant l’adolescence. Cela, en raison de l’insistance d’une femme au français imparfait, qui est persuadée que les agissements de Jeff, durant ses vacances en Suisse, ont changé à jamais sa vie familiale.

L’idée de fond était vraiment bonne pourtant, et avait tout pour me plaire. Nous sommes en pleine guerre froide. Un ado passe du temps en vacances dans un hôtel huppé de Suisse avec sa tante, sans se douter des enjeux se jouant autour de lui. De l’espionnage, des taupes dans les chambres d’hôtel, des parties de jeux de go et d’échecs peut-être pas aussi innocentes qu’il n’y paraissait…

Mais cet ado est agaçant, et l’adulte qu’il est devenu n’est pas mieux. Celle qui lui ravive ses souvenirs est plutôt antipathique… Le tout dans une écriture où l’ironie recherchée me laissait de marbre. Bref, je me suis ennuyée, mais j’ai lu jusqu’au bout, pour connaître le fin mot de l’histoire… Mais bon, l’enthousiasme n’y était pas du tout.

J’ai certes découvrir un auteur supplémentaire mais j’ai surtout l’impression qu’il m’a plombée dans mes lectures. Depuis je me traîne, je ne trouve pas spécialement mon bonheur, et mon mois de septembre a été plutôt faible en lectures (billets à venir).

Une découverte pas du tout encourageante donc. Dommage, car un récit autour de la Stasi et des espionnages entre les deux géants du monde, à l’époque de la guerre froide, cela aurait pu être passionnant.

Un roman lu dans le cadre du challenge 1% de la rentrée littéraire 2018, chez Hérisson :

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Hôtel Waldheim, de François Vallejo
Editions Viviane Halmy, 304 pages, 19 euros

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