Frappe-toi le cœur, d’Amélie Nothomb

« Frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie. » Alfred de Musset


La sortie d’un nouveau roman d’Amélie Nothomb, c’est comme le beaujolais nouveau, un rendez-vous inexorablement fixé sur le calendrier, introduisant la nouvelle rentrée littéraire, à la fin des vacances d’été.

Je ne suis pas de celles et ceux qui vouent un culte particulier à l’auteur. J’avais lu quelques-uns de ses premiers romans quand j’étais au lycée, et seulement un ou deux depuis. Les avis sur ses différentes sorties se ressemblaient plutôt depuis que j’ai commencé à suivre la blogosphère : des lectures agréables, mais pas mémorables, des fins parfois annoncées comme bâclées…
Et j’avoue aussi un argument plutôt sommaire : je n’achète que quelques romans des rentrées littéraires, et je fais en sorte de choisir des romans qui attisent vraiment ma curiosité, et qui offrent plus de 250 pages de lectures, pour 20 euros (j’avais prévenu que l’argument allait être sommaire !)

Jalousie féroce

Mais voilà, un service presse m’a permis de renouer avec l’auteur, et de découvrir Frappe-toi le cœur.
Nous découvrons Marie, une jeune femme qui est belle, et qui le sait. Une jeune femme qui aime se sentir admirée, enviée. Elle pense avoir la vie devant elle… et tombe enceinte à 19 ans ! Elle aura une fille, Diane, admirée de tous, et qui deviendra dès sa naissance l’objet d’une jalousie malsaine, de la part de sa mère. L’auteur nous fait suivre le parcours de cette petite fille, comment elle grandit dans cette atmosphère lourde d’indifférence et de mépris à la fois. Cette mère devient très vite un monstre aux yeux du lecteur, qui suit, hors d’haleine, le destin de cette petite fille, qui comprend dès le berceau, le manque de lien avec sa mère.

Très vite, je me suis plongée dans cette histoire, happée par un démarrage efficace, et qui nous fait vite entrer dans le vif du sujet (avec 170 pages de récit, en même temps, il vaut mieux cela !)
Ce récit m’a vite intéressé, et j’ai aimé suivre Diane, sa façon de saisir la situation alors qu’elle n’est qu’un nourrisson (!), puis une petite fille, et progressivement une femme qui construit sa vie, avec le regard acéré de sa mère, absente, mais jamais très loin.

Une histoire des plus noires que j’ai écrit, dira Amélie Nothomb de son dernier roman.

Un roman que j’ai aimé lire, jusqu’aux 30 dernières pages, je pense. Car là où ça coince avec Amélie Nothomb, c’est toujours sur le final. Je trouve qu’elle conclut mal ses histoires. Et c’est dommage pour ce roman, je trouvais sincèrement qu’il pouvait être un bon roman de la rentrée littéraire. Soit.

Une expérience en demie-teinte pour moi, mais malgré tout plus concluante que le dernier roman que j’avais lu d’Amélie Nothomb, Pétronille. Je pense que les fans d’Amélie Nothomb n’ont pas attendu que je donne mon avis sur ce roman. Pour les autres, je me dis que Frappe-toi le cœur peut être un bon titre pour renouer avec Amélie Nothomb.

Amélie Nothomb présente son nouveau roman :

Frappe-toi le cœur, d’Amélie Nothomb
Albin Michel, 180 p., 16,90 euros

Un roman lu dans le cadre du challenge 1% rentrée littéraire 2017, chez Hérisson.

1% rentrée littéraire 2017

6 commentaires sur “Frappe-toi le cœur, d’Amélie Nothomb

Ajouter un commentaire

  1. Je t’avouerai que j’aime le personnage, elle est sensible et intelligente mais ses livres, je n’ai jamais pu aller au-delà de la 20ème page et ce depuis le début, aussi je me contente de regarder ses passages à LGL quand elle passe (et c’est souvent) mais j’ai renoncé à la lire ! 😉 Peut-être un jour m’y remettrais-je !

    J’aime

Laisser un commentaire

Un Site WordPress.com.

Retour en haut ↑